Genève, Musée d'ethnographie : « expo Être(s) ensemble ». 5/5/23 au 7/1/24

Pour comprendre le monde, nous le classons selon des hiérarchies à la fois personnelles et collectives, biologiques et culturelles qui changent en fonction des contextes et des époques.


Requin des Galápagos, Carcharhinus galapagensis. Figurine. Équateur, île de La Tolita. 300 avant J.-C.- 400 après J.-C. Terre cuite. Don d’Edgard Aubert de la Rüe en 1977. MEG Inv. ETHAM 039245 © MEG, J. Watts



Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à considérer tout être vivant comme un partenaire de la vie sur terre. Notre proximité avec les autres espèces ne se résume pas aux aspects biologiques de l’existence, et nous reconnaissons aux animaux et aux plantes des traits autrefois réputés être notre seul apanage. Lorsque nous nous interrogeons sur notre prétendue supériorité, il reste difficile de concilier le respect de l’altérité animale et végétale avec les transformations, les domestications et les prédations dont nous sommes responsables.

La prise de conscience que les animaux et les plantes communiquent entre eux d’une manière qui nous échappe questionne notre capacité de comprendre vraiment les autres manières d’« être au monde », puisque, pour les penser, nous les ramenons sans cesse à notre propre expérience. La réflexion sur les interactions inter-espèces est en pleine effervescence : elle fédère l’engagement d’un large public, profite de recherches scientifiques inédites et se nourrit d’une réflexion philosophique et éthique exigeante. Mais à bien y regarder, les cultures vernaculaires à travers le monde, y compris en Europe, ont toujours accordé une grande importance aux échanges entre les humains, les animaux et les plantes.

C’est pourquoi la communication entre les espèces tient une place de choix dans notre imaginaire collectif. Par affinité, passion, métier ou désir de connaissance, des humains opiniâtres ont cherché mille manières différentes de « traduire » les signaux de la nature. Chacune de ces tentatives oeuvre, à sa manière, pour nous rapprocher de ce qui nous est étranger. Par-delà les difficultés et les imperfections, cette ténacité est notre manière d’être ensemble.

Commissaire
Federica Tamarozzi, conservatrice des collections Europe
Direction de projet
Alessia Fondrini, muséologue, cheffe de projet
Philippe Mathez
Recherches préliminaires
Aude Polito
Federica Tamarozzi
Boris Wastiau
Conception et recherches
Anne-Lyse Chatein-Jauze
Alessia Fondrini
Thomas Lutz
Philippe Mathez
Federica Tamarozzi
Martin Vercampt

Inséparables à tête rouge, Agapornis pullarius Jouets France 1910-1915 Papier mâché Don d’Émile Chambon en 1981 MEG Inv. ETHEU 057521 © MEG, J. Watts

Info+

Musée d'ethnographie de Genève
Boulevard Carl-Vogt 67
CH - 1205 Genève
https://www.meg.ch

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 7 Avril 2023 à 01:14 | Lu 141 fois
Pierre Aimar
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